École nyakafothienne: Le phénomène ''Slim'' se substitue à l'uniforme. Les bons, appelés ''gawas''

Le complexe d'infériorité que couve la grande majorité des nyakafothie-guinéens revêt parfois des aspects insolites.

Visitez une école de Conakry! Lorsque vous limitez le regard aux jambes, vous-vous croirez dans un troupeau de moutons aux pattes bleues ou kakis, selon qu'il s'agit d'un lycée ou d'un collège ; car la seule norme qui peine à se maintenir en matière d'uniforme scolaire en guinée c'est la couleur. Ainsi, ''slim'', mot anglais qui signifie ''mince'' en français, est l'appellation bien assortie de la mode qui consiste à porter des habits qui collent si fortement à la peau, que les jambes prennent l'allure de pattes de ruminants ; tellement elles deviennent effectivement minces. Aujourd'hui, quand on va dans une école, rien qu'à l'ampleur du phénomène, on est forcé de se rendre à une évidence : L'école nyakafothienne n'est plus un centre d'éducation, mais un lieu d'instruction. Une instruction elle-même remise en question par le dévergondage vestimentaire qui trahit une stupidité générale. Tout porte à croire que les plus bêtes des parents et élèves font la loi dans les écoles guinéennes, car ils sont trop souvent plus aisés que les plus sages. Dans un pays où la malhonnêteté reste la meilleure source de revenue, les inconscients sont les plus riches. Ainsi dit, les maîtres, professeurs et fondateurs d'écoles craignent de perdre leurs recettes subordonnées à une horde de parents peu soucieux du côté moral de la vie de leurs progénitures. L'enfant est souvent transféré dans l'école de son choix, alors gare au premier qui lui fera la morale, surtout une morale vestimentaire, contre le ''slim''. Des parents sages qui s'y sont essayés en ont payé le prix: le surnom de ''gawa''.

La scène se déroule dans une grande école de la capitale que nous appellerons ASYL, située à Kobaya, dans la commune de Ratoma. Un père observateur et attentionné accompagne son garçon de 13 ans bien mis dans un uniforme kaki irréprochable. Le fils à l'air contrarié car il craint les moqueries de 80% des autres élèves qui trouvent son pantalon trop ample, non-slim en fait. Le père se présente aux surveillants et leur explique ce qui traumatise  son fils, le phénomène ''slim'' et son lot de moqueries. Le maîtres se montrent conciliants et donnent raison au père (ils en donnent à tout parent qui se présente sans être invité). Dès que cette affaire de ''slimophobie'' fut exposée aux ''slimophiles'', le père écope le sobriquet de ''papa gawa''. Quel honte pour des futurs cadres du pays! A-t-on déjà imaginé votre président et son gouvernement en ''slim'' dans une photo de famille, bande de moutons?

Toi-donc, étranger, ne soit pas interloqué si, en rentrant chez nous, tu trouves des hauts cadres de commandement en accoutrements bizarres, dignes d'un carnaval de zombies; car tout porte à croire que nous sommes sur la voie d'atteinte de cet objectif national de dégringolade morale.

La guinée reste un paradis d'investissement quand on sait s'y prendre, en voici le portail :http://invest.gov.gn

''Ici, il y a aussi vous qui aimez la vérité... La vérité bien ordonnée commence par celle qui oblige son porteur''

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